« On est souvent surpris de la violence du torrent qui déferle car on s’interroge rarement sur la violence des rives qui l’enserre ».

En fait il serait souvent souhaitable de poser, ou du moins de se poser une question de plus.

Une question de plus clarifie souvent une situation qui de prime abord semble incompréhensible.

Ainsi en est il du paradoxe de la misère qui perdure dans l’abondance d’un monde de plus en plus riche.

Le monde est aujourd’hui 5 X + riche qu’en 1970 alors qu’il y a plus de pauvres et qu’ils sont de plus en plus pauvres.

Aujourd’hui, sur cette planète, chaque jour qui passe voit mourir de faim plus de 30.000 personnes.

Il n’y a déjà plus que 17% de l’humanité qui bénéficie encore quelque peu des avantages de la mondialisation, avoue l’ancien directeur général de l’UNESCO Fédérico Mayor Zaragoza à Carmen Font qui l’interview pour la revue Partage International. (paru dans le N°181 de septembre 2003)

Comment est-ce possible ? C’est, en tous cas, intolérable.

Cette calamité se perpétue, que dis-je, elle s’amplifie tellement,qu’elle nous pousse tous vers une paranoïa chronique.

La peur de perdre est actuellement plus motivante que l’envie de gagner.

Alors qu’un nombre d’institutions sans cesse croissant oeuvrent pour cautériser cette plaie celle-ci se transforme en cancer qui contamine un à un tous les peuples de la terre.

Le tiers monde croule sous la dette, certes,mais le quart-monde se densifie dans les pays, dit, RICHES.

Pour combien de temps encore ?

Qui est coupable, où sont les responsables ?

Impossible à débusquer, alors on se cache derrière le système.

Ce système a permis qu’en 20 ans le Tiers monde a déjà remboursé 6 € pour chaque € emprunté. Et on lui en réclame encore 4. Est-ce normal ?

Non, mais c’est le système qui veut cela.

Ce système trouve sa justification dans les statistiques Mais on oublie que les statistiques n’offrent qu’un aspect tronqué de la réalité.

Si j’ai une production de 100 pour 100 personnes la moyenne statistique donne 1 par personne.

Mais si l’un mange 83% et que les 99 autres doivent se partager les 17% restant, la plupart ont bien moins que 1, et cela les statistiques ne le disent pas.

Les pays du Sud doivent consacrer en moyenne 38% de leur budget au remboursement de leur dette au détriment de la santé et de l’éducation des populations autochtones.

Il y a toujours eu des riches et des pauvres et ce sera toujours ainsi, dit-on toujours au café du commerce.

C’est ce qui nous permet de faire l’économie de la réflexion tout en se donnant bonne conscience.

Et pourtant, si on avait le courage de se poser la bonne la question avec le simple bon sens de notre commissaire Bourel.

A qui ce crime profite-t’il ? Car il s’agit bien d’un crime contre l’humanité entière.

Je ne m’octroie pas le droit de désigner nommément les prédateurs, je souhaite simplement soumettre une question de plus à votre réflexion.

Suivez-moi bien

Puisque les banques privées ne fabriquent que le capital de l’argent dette qu’ils créent VIRTUELLEMENT.

Et que :

Par définition, les services sociaux et les dépenses publiques ne font pas de bénéfice.

Ceux qui nous gouvernent et à qui nous avons confier les cordons de notre bourse doivent donc progressivement grignoter le bien commun pour payer les charges d’intérêt.

Sont-ils donc, tous, totalement incompétents ou tout simplement complices ?

C’est vous qui voyez, à vous de décider.

De plus. La plus grande partie de la circulation fiduciaire mondiale est aujourd’hui virtuelle et elle ne représente, le plus souvent, qu’un jeu d’écriture comptable.

Or un comptable promérite des honoraires de gestion, mais l’intérêt dans ces conditions devient de l’usure et est totalement abusif. C’est devenu un marché de dupe.

Voilà donc pourquoi nous sommes tous de plus en plus endettés.

Et les dupés… c’est nous tous.

Dès lors ma question est :

Quand et quel homme ou femme politique aura le courage de revendiquer à nouveau ce pouvoir régalien de battre monnaie, que jamais, nous n’aurions dû accepter de concéder aux baues privées qui ne fabriquent pas l’argent pour que la production aille plus facilement à la consommation, ce qui était son but premier et unique, mais uniquement s’il peut être prêté à intérêt et avec un maximum de garanties.

En fait nous avons été amené progressivement à privilégier la valeur symbolique « argent » au détriment des valeurs réelles qu’il est censé représenter.

C’est ainsi que nous détruisons des tomates pour maintenir la valeur de la tomate sur le marché. Ce qui ne profite ni au producteur de tomates ni au consommateur de tomates mais uniquement au spéculateur qui devient donc deux fois prédateur.

Une fois en maintenant artificiellement un prix excessif et une autre fois en détruisant la valeur réelle, la tomate.

L’un des créateurs de l’ECU et ensuite de l’EURO mon ami Bernard Lietaer ancien directeur informatique de notre banque nationale parcourt aujourd’hui le monde en tant que consultant afin d’aider à créer des monnaies aternatives sans intérêt ni inflation.

Il en existe aujourd’hui plus de 4.000 dans le monde,

Malheureusement, nul n’est prophète en son pays.

J’ose néanmoins espérer que nous ne serons pas les derniers à profiter de son génie créateur.

Je vous convie à visiter son site www.transaction.net Et/ou a lire son livre « The future of money pour lequel il cherche un éditeur en français.

Nous sommes donc tous responsables, pas coupable, mais responsables.

Si nous laissons ce système perdurer, nous sommes tous comdamnés à la ruine à brève échéance au bénéfice de quelques uns.

Post Scriptum :
De grâce, réveillons nous et réagissons. Soyons, NON VIOLENT MAIS ACTIFS, pour le plus grand bien du plus grand nombre