Eole Water : une éolienne révolutionnaire

Eole Water-une éolienne révolutionnaire

À Sainte-Tulle (04) France, Marc Parent a inventé une éolienne capable de satisfaire les besoins en eau de la planète. Cette éolienne révolutionnaire, qu’Indiens et Américains souhaitent aujourd’hui acquérir. La machine dispose d’un système écologique incroyable qui transforme l’air… en eau potable ! L’objectif : récupérer l’humidité atmosphérique.

Comment transformer l’air en eau potable ?

L’approvisionnement en eau potable ne constitue plus un problème, même en terres arides où il n’existe ni sources ni nappes phréatiques. Est-ce possible, diriez-vous ? Grâce à Dieu, cela semble être devenu une réalité. De l’air humide, du vent et un dispositif savant mis au point par l’inventeur Marc Parent : l’Eole Water. C’est tout ce qu’il faut pour résoudre l’un des problèmes les plus ardus : l’approvisionnement en eau potable, source de vie.

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Les inventions naissant très souvent d’un réel besoin, l’inventeur dont la maison n’était pas reliée à un réseau d’eau potable, a commencé d’abord par faire subir à son climatiseur des transformations visant à récupérer de l’eau condensée par l’appareil. L’idée lui est ensuite venue d’imaginer un procédé pour transformer l’humidité présente dans l’air en eau potable.

L’Eole Water est en fait une éolienne censée transformer l’humidité contenue dans l’air en eau potable. Captée par l’éolienne, l’humidité contenue dans l’air est condensée pour devenir de l’eau potable. L’eau ainsi récupérée est filtrée puis stockée dans le mat de l’éolienne. Une éolienne peut produire entre 70 et 200 litres d’eau par jour, selon le lieu où elle est installée. Selon l’inventeur, « avec un mat de 50 m, on pourrait collecter 25 000 litres par jour. »
Est-il utile de rappeler qu’une éolienne produit aussi de l’électricité !

Sur le plan écologique, l’Eole Water n’a aucun impact. Actionnée par le vent, elle ne consomme aucune énergie susceptible de polluer l’atmosphère : Il s’agit d’une vraie solution de développement durable

 

Une innovation en quête d’acquéreur

Le procédé est simple : « l’éolienne aspire l’air. L’énergie du vent sert ensuite à refroidir cet air et les vapeurs d’eau qu’il contient qui se transforment ensuite en eau », explique Marc Parent dans son petit atelier de Sainte-Tulle, au cœur du pays de Giono.

 

Une éolienne productrice d’eau potable cherche acquéreur
L’eau est ensuite traitée grâce à des filtres et récupérée dans une cuve incorporée à l’éolienne.

Trois prototypes sont actuellement proposés : l’un de 10 m de hauteur, d’une capacité maximum de 53 litres/24h, un de 12 m pouvant fournir jusqu’à 149 litres/24h, et un autre de 14 m produisant jusqu’à 514 litres/24h. Leur coût respectif est de 9.900, 18.000 et 25 000 euros. Ces estimations de production sont basées sur les conditions suivantes : un vent de 10 m/s, une température de 25 °C et une humidité de 60 %. Elles produisent en outre de l’électricité.

C’est aux Antilles que le projet a germé il y a plus de dix ans. Cet autodidacte de 42 ans, passionné par les systèmes de réfrigération, a eu l’idée de récupérer l’eau de la climatisation dans la maison familiale isolée, et de la verser dans une citerne.

Depuis, il a conçu, pendant ses loisirs, ces éoliennes productrices d’eau, déposé des brevets dès 2001, et créé en juin 2008 Eole Water SAS avec un capital de 243 200 euros. Mais pour l’heure, lui et ses sept associés sont encore dans la phase de présentation de la machine aux industriels et aux particuliers.

Leur cible : la technologie verte et les zones isolées, insulaires ou côtières. Eole Water souhaite également se positionner en complément des systèmes de dessalinisation, ou concurrencer le marché de l’eau potable en bouteille.

 

Interview de Marc Parent par Laure Gareta, du journal La Provence

« Ça ne résoudra pas tous les problèmes du monde, mais au moins, l’eau n’en sera plus un. » Marc Parent a inventé un système écologique incroyable qui transforme l’air… en eau potable ! Récupérer l’humidité atmosphérique est un vieux rêve, sur lequel certains ont travaillé sans jamais aboutir. Dans son atelier, à Sainte-Tulle (04), ce “géotrouvetout” de 43 ans a mis plus de dix ans afin de mettre au point un prototype éolien, aujourd’hui en parfait état de fonctionnement.

L’humidité de l’air ainsi captée se condense. Le mat, converti en réservoir, stocke l’eau collectée et, en fin de circuit, des filtres à particules la rendent potable. Il ne reste plus qu’à ouvrir le robinet pour se servir un verre ! Fini les périodes de sécheresse meurtrière en Australie, vaincues les maladies véhiculées par l’eau croupie en Inde, terminés les kilomètres sous un soleil de plomb pour trouver une source terreuse en Afrique…

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« Quand j’ai eu cette idée, c’était pour venir en aide aux autres ». Marc Parent n’a pas eu qu’une simple idée. Techniquement et humainement, il vient de révolutionner le monde. Pourtant, « Au début, on m’a pris pour un fou. Avec des idées écolos avant l’heure, j’étais en rupture avec mon temps et ça a été dur de convaincre. » En 1997, aux Antilles où il travaille dans les viviers à langouste, ce passionné d’électrotechnique dessine les premières esquisses de son éolienne ”Air-Eau”.

 

« J’ai cherché pour savoir si cette technique existait déjà ; je n’ai rien trouvé. » Marc se lance alors dans l’aventure et déménage dans les Alpes afin de créer sa société, Eole Water, dans le garage de ses parents. Soutenu financièrement par quelques partenaires, il met au point sa première machine en 2000. Depuis, les brevets ont été déposés et la fameuse éolienne produit entre 70 et 200 litres d’eau par jour, selon le lieu où elle est installée.

 

« Dans les Alpes, on a un air sec. Si ça marche ici, ça fonctionnera encore mieux dans les pays chauds. » La prochaine version prévue en 2010 pourra produire 1000 litres quotidiens. « Plus l’éolienne est haute, plus elle produit. Avec un mat de 50 m, on pourrait collecter 25 000 litres par jour. » Contacté par de grandes puissances mondiales, Marc Parent attend aujourd’hui des réponses d’industriels indiens et américains afin de produire son invention en série et ainsi faire baisser les coûts, car « pour aider les plus pauvres, il faut vendre la technologie aux plus riches afin qu’ils la commercialisent », confie-t-il. « Au Texas et en Californie, ils connaissent bien la sécheresse. Au Moyen-Orient, ils ont recours au dessalement qui pollue et modifie les écosystèmes. Ce n’est pas viable à long terme ! ».

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« Avec mon système, on peut même assurer le minimum vital, sans vent, dans des endroits très isolés. » Quel phénomène étrange permet à une éolienne de fonctionner sans sa matière première ? Grâce à l’ingéniosité et l’huile de coude de son créateur ! Transportable avec la possibilité d’un montage sans grue, un petit modèle (avec tout de même une capacité de 800 litres par jour) peut être couplé à des panneaux photovoltaïques, à des lignes électriques ou à un générateur « pour faire de l’eau à tout prix, sans vent ni soleil. En cas de catastrophe naturelle, les ONG peuvent approvisionner les populations sinistrées immédiatement en eau et en énergie ! ».

“Deux en un”, son éolienne extraordinaire produit de l’eau mais aussi des watts. « Quand on a un air sec la journée et humide le soir, on peut s’en servir pour faire de l’électricité le jour et de l’eau la nuit par exemple. » Incroyable mais vrai ! Grâce à son invention, une révolution énergétique est en marche. L’eau n’est désormais plus une denrée rare.
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site Eole Water : www.eolewater.com


Une éolienne productrice d’eau potable cherche… par Nzwamba