Transmission : NEXUS n°43 Mars-Avril 2006

« Une proposition de loi relative au développement des vaccins et des médicaments contre les pandémies et le bioterrorisme a été présentée au sénat Américain.

Cette loi a pour but de réduire les délais des procédures d’essais concernant les nouveaux vaccins et médicaments en cas de pandémie et de protéger les fabricants et l’industrie pharmaceutique de toute responsabilité légale en cas d’effets secondaires.

Surnommée « Bioshield Two » (deuxième bouclier contre le bioterrorisme), la loi a été introduite rapidement au ocngrès sans que les électeurs aient le temps de faire entendre leur voix à leurs représentants.

Le Centre américain d’information sur les vaccins (NVIC) a qualifié ce projet de « rêve pour les actionnaires des compagnies pharmaceutiques et de pire cauchemar pour les consommateurs ».

En effet, selon cette loi, si les autorités sanitaires obligent, dans le cadre d’une urgence de santé publique, les citoyens américains à se faire vacciner ou à prendre un médicament et que celui-ci cause des dommages, les victimes n’ont plus le droit d’intenter un procès au fabricant .

La loi autorise la mise en place de l’Agence pour la recherche et le développement biomédicaux avancés (BARDA) comme seule autorité au sein du gouvernement en ce qui concerne la recherche et le développement des médicaments et des vaccins contre le bioterrorisme et les épidémies des maladies naturelles telle que la grippe.

Cette agence agira secrètement et ne sera pas soumise à la loi de la liberté d’information et à la loi relative au comité de vigilance fédéral.

Ainsi, aucune preuve de préjudice ou de mort provoqués par les médicaments et les vaccins, qualifiés de « contre-mesures » , ne sera rendue publique.

Source : communiqué de presse du NVIC, 19 0ctobre 2005