Militarisation pré-électorale du «Homeland» nord-américain Des troupes de combat rapatriées d’Irak pour «intervenir en cas de troubles civils»

Un article de l’Army Times a rapporté que le groupe de combat de la 1ère Brigade de la 3ème Division d’infanterie rentre d’Irak afin de défendre la mère patrie et d’ « assurer une force d’intervention permanente à l’intérieur du pays en cas d’urgences de tout ordre et de catastrophes naturelles ou provoquées, y compris en cas d’attaques terroristes. » Le groupe de combat a été placée sous le commandement de l’US Army North, la composante armée de terre du Commandement Nord US (USNORTHCOM)’

‘Le plus significatif dans ce redéploiement d’une unité d’infanterie US est qu’on puisse supposer que l’Amérique du Nord devienne, en cas d’urgences nationales, une “zone d’intervention”, justifiant ainsi le déploiement d’unités de combat.

Les nouvelles compétences qui doivent être transmises consistent en une formation à la répression des troubles civils, une tâche qui incombe normalement aux forces de sécurité « civiles »

[police et garde nationale, NdR].

En fait, ce qui est en train de se passer est la militarisation des activités de la police civile, en dérogation au principe du Posse Comitatus* (principe de non-ingérence de l’armée dans les affaires civiles).

Les procédures d’urgences actuelles de la FEMA (l’Agence Fédérale des Situations d’Urgences) prévoient la promulgation de la loi martiale en cas d’attaque terroriste. Le GC1B et d’autres unités de combat seraient appelées à remplir des fonctions militaires spécifiques …’

‘Les troubles civils conséquents à la crise financière sont clairement envisagés, étant donné les nombreux impacts dus à l’effondrement financier, sur les épargnes de toute une vie, sur les fonds de pension, la propriété… Le moment choisi pour cette militarisation est crucial : en effet, ceci pourrait affecter les élections présidentielles du mardi 4 novembre.’

‘Ce qui est envisagé est l’éventualité d’un attentat terroriste du type false flag**aux états-Unis, qui pourrait être utilisé comme une justification à des actions militaires de représailles ou dites de prévention à l’étranger (en Iran par ex.) ainsi qu’à des actions sur le front intérieur. L’objectif premier de ce déploiement du GC1B est l’application de l’expérience acquise au combat [en Irak, NdR]à l’intérieur des USA.’

‘Officiellement, l’opération a un mandat d’urgence pour “aider les citoyens américains sur le sol américain, sauver des vies, apporter une assistance aux personnes en danger, aider à dégager les décombres”, mais ceci implique aussi la poursuite d’opérations d’ordre plus militaire : en fait, il semblerait que les tâches d’urgence pour aider les civils ne soient qu’une couverture. Nous sommes ici en présence d’une unité de combat, formée et équipée pour tuer des gens …’

‘Une urgence nationale peut être déclenchée. “Des scénarios épouvantables comme un empoisonnement massif et une situation de chaos consécutive à une attaque chimique, biologique, radiologique, nucléaire, etc”, ou un scénario de type CBRNE. On suppose qu’il s’agirait d’une forme quelconque d’attentat intérieur, prétendument par des terroristes.

Mais, en même temps, le gouvernement Bush peut vouloir rechercher une justification pour placer le pays sous la loi martiale et intervenir militairement sur le sol des USA.’

‘Le déploiement d’une unité de combat militaire sur le sol US, avec mission de juguler des « troubles sociaux », constitue un précédent historique dangereux. Cela crée une nouvelle légitimité, à savoir que des unités de combat peuvent intégrer des fonctions au sein de la force de sécurité civile et que ceci est finalement accepté autant par le congrès des USA que par le public étasunien.

Il convient de préciser que les unités de combat rapatriées d’Irak pour « défendre la patrie » y seront remplacées par des mercenaires.’