CREDIT SOCIAL AU ETATS-UNIS EN 1932

L’argent “rare et cher” créé par et au profit des banquiers privés peut devenir “abondant et gratuit” puisque devenu essentiellement virtuel aujourd’hui.

L’énorme dette des Etats-Unis, près de 5,000 milliards de dollars, fait réaliser à tous les Américains l’urgence de corriger la situation. Mais si les politiciens ne s’attaquent pas à la racine du problème, à ce qui fait augmenter la dette, toutes leurs réformes seront inutiles, et la situation ne fera qu’empirer.Ceux qui lisent le journal Vers Demain depuis un certain temps connaissent bien la raison pour laquelle la dette augmente : c’est que tout l’argent est créé par les banques sous forme de dette : les banques créent le capital qu’elles prêtent, mais ne créent pas l’intérêt qu’elles exigent en retour. Par exemple, pour chaque personne aux Etats-Unis, il existe $20,000 d’argent… mais $64,000 de dette ! (Et malgré tout, il y a encore des gens qui parlent de payer la dette !)

La seule chose qui peut empêcher la dette d’augmenter est d’enlever aux banques privées le pouvoir de créer l’argent sous forme de dette, et d’avoir le gouvernement créer tout l’argent pour le pays, sans dette et sans intérêt.

Equilibrer le budget ou couper dans les dépenses du gouvernement ne résoudra pas le problème, car ça ne touche pas du tout à la création de l’argent sous forme de dette. En fait, réduire les dépenses revient à avoir moins d’argent en circulation, ce qui rend la vie encore plus difficile pour chaque citoyen du pays.

La réforme du bien-être social

La récente réforme du bien-être social aux Etats-Unis, passée par le Congrès et approuvée par le Président Clinton, est un bel exemple de tels politiques de coupures malavisées : Parce que le gouvernement américain n’a pas assez d’argent, les citoyens américains ne pourront retirer du bien-être social que pour un maximum de cinq ans, et pas plus de deux années de suite – le bien-être leur est alors coupé, et ils doivent se trouver un emploi. Qu’il y ait des emplois disponibles ou non est le dernier des soucis du gouvernement, qui semble ignorer que la tendance du progrès est de créer de nouvelles machines qui produisent plus avec moins d’employés. Avec d’autres changements, cette réforme signifie que 40% des gens qui recevaient jusqu’à maintenant des chèques de bien-être ne recevront plus rien du tout.

Les assistés sociaux sont une cible facile pour les coupures, parce que leurs chèques sont payés par les taxes de ceux qui travaillent. Plusieurs salariés, surtout parmi la classe moyenne, se plaignent de cette situation, non sans raison, car ils considèrent que certains assistés sociaux semblent avoir la vie plus facile qu’eux, qui doivent ‘travailler à la sueur de leur front.’

Le dividende du Crédit Social (un revenu de base donné chaque mois à chaque citoyen du pays) serait infiniment mieux que le système actuel de bien-être social, et que la réforme approuvée par le Président Clinton. Contrairement au bien-être social, ce dividende ne serait pas financé par les taxes des contribuables, mais par de l’argent nouveau, créé sans intérêt par un Office National de Crédit – un organisme chargé par le gouvernement de créer tout l’argent nécessaire pour la bonne marche du pays. Ce dividende serait versé à chaque citoyen, qu’il soit employé ou non. Ceux qui sont employés ne seraient donc pas pénalisés, car ils recevraient à la fois leur salaire et le dividende.

Il est évident que le Crédit Social est la solution pour les Etats-Unis, et pour chaque pays dans le monde. Alors, comment le Crédit Social peut-il est appliqué aux Etats-Unis ? Si les Républicains et les Démocrates ne veulent pas l’inclure dans leur programme, les Américains doivent-ils alors voter pour un nouveau parti ?

Le ‘bill Goldsborough’

Non, pas besoin de nouveaux partis ; seule l’éducation du peuple est nécessaire. Quand les pressions provenant du peuple seront assez fortes, tous les partis seront d’accord pour adopter la réforme du Crédit Social. Un bel exemple de cela peut être trouvé dans le ‘bill Goldsborough’ de 1932, qu’un auteur a décrit comme étant ‘la réforme monétaire qui est venue le plus près de réussir en vue de l’établissement d’une monnaie véritablement saine aux Etats-Unis’ :

‘Une majorité écrasante des membres du Congrès américain (289 contre 60) était déjà en faveur de cette loi en 1932 ; et cela dure encore depuis, sous une forme ou sous une autre. Seul l’espoir futile que le nouveau Président d’alors (Roosevelt) puisse rétablir la prospérité sans abandonner le système d’argent-dette dont l’Amérique avait hérité, empêcha le Crédit Social de devenir la loi des Etats-Unis. En 1936, lorsque le `New Deal’ (solution de Roosevelt) se montra incapable de régler efficacement la crise économique, les partisans du Crédit Social revinrent en force. Le dernier effort significatif pour gagner son adoption survint en 1938.’ (W. E. Turner, Stable Money, p. 167.)

Même le dividende et l’escompte compensé, deux éléments essentiels du Crédit Social, étaient mentionnés dans ce projet de loi, qui fut surnommé ‘bill Goldsborough’, du nom du député démocrate du Maryland, T. Alan Goldsborough, qui le présenta en Chambre pour la première fois le 2 mai 1932.

Deux personnes qui soutinrent le projet de loi retiennent particulièrement notre attention : Robert L.Owen, sénateur de l’Oklahoma de 1907 à 1925 et directeur de banque pendant 46 ans, et Charles G. Binderup, député du Nebraska. Owen publia un article en mars 1936 dans la revue de J. J. Harpell, ‘The Instructor’ (et sa version française, ‘Le Moniteur’), dont Louis Even était le rédacteur- adjoint. Quant à M. Binderup, il donna plusieurs causeries à la radio américaine, durant la crise, pour expliquer les méfaits du contrôle du crédit par des intérêts privés. Vers Demain a déjà publié une de ses causeries sur les ‘Colonial Scripts’ de Benjamin Franklin (voir notre numéro d’août-septembre 1993). Voici des extraits du discours de Robert Owen à la Chambre, le 28 avril 1936 :

‘…le projet de loi qu’il (Goldsborough) présenta alors, avec l’approbation du Comité sur les Banques de la Chambre – et je crois que ce fut pratiquement un rapport unanime. Ce projet de loi fut débattu deux jours à la Chambre, un très simple projet de loi, établissant la politique des Etats-Unis de rétablir et de maintenir la valeur de la monnaie, et ordonnant au Secrétaire du Trésor, aux officers de la Commission de la Réserve Fédérale et aux Banques de la Réserve Fédérale, de rendre cette politique effective. C’était tout, mais suffisant, et le bill passa, non par un vote partisan : 117 députés républicains votèrent en faveur de ce projet de loi (qui avait été présenté par un député démocrate), et le bill passa par 289 voix contre 60, et de ces 60 députés, seulement 12, par la volonté du peuple, sont encore au Congrès.

‘Ce bill fut défait par le Sénat, parce qu’il ne fut pas réellement compris. Il n’y avait pas eu suffisamment de discussion à son sujet dans le public. Il n’y avait pas d’opinion publique organisée pour l’appuyer.’

L’éducation du peuple

Tout est là. Deux choses à retenir : Républicains comme Démocrates votèrent en sa faveur, et il n’y eut donc point besoin de ‘parti’ du Crédit Social. De plus, Owen admet que ce qui manquait, c’était l’éducation du peuple, une force dans le peuple. Cela confirme la méthode de Vers Demain, préconisée par Douglas et Louis Even : il faut éduquer la population (en distribuant des circulaires et prenant de l’abonnement à Vers Demain).

Le bill Goldsborough était intitulé : ‘Loi pour rendre au Congrès son pouvoir constitutionnel d’émettre la monnaie et d’en régler la valeur ; de fournir un revenu monétaire à la population des Etats-Unis avec un pouvoir d’achat fixe et équitable du dollar, suffisant en tout temps pour permettre à la population d’acheter les biens et les services désirés selon la pleine capacité des possibilités du commerce et de l’industrie des Etats-Unis… Le système actuel, qui émet l’argent à travers l’
initiative privée pour le profit, résultant en fréquentes et désastreuses inflations et déflations, doit cesser.’

Le projet de loi prévoyait aussi un escompte sur les prix à être remboursé aux marchands, et un dividende, devant commencer à $5 par mois (en 1932), à chaque citoyen de la nation. Plusieurs groupes témoignèrent en Chambre en faveur de ce projet de loi, faisant ressortir qu’il contenait tous les mécanismes nécessaires pour empêcher toute inflation des prix.

Ignorance de la population

Le plus ardent opposant à ce projet de loi au Sénat était Carter Glass, ancien Secrétaire du Trésor, et farouche partisan de la ‘Federal Reserve’ (contrôle privé de la monnaie). Aussi, le Secrétaire du Trésor (Ministre des Finances) de Roosevelt, Henry Morgenthau, fortement opposé à toute réforme monétaire, disait qu’il valait mieux ‘donner une chance’ au ‘New Deal’ de Roosevelt.

Ce qui aida le plus les adversaires du bill, c’est l’ignorance quasi totale de la question monétaire dans la population… et même dans le Sénat. Certains sénateurs, ignorant même jusqu’au mécanisme de la création de l’argent (crédit) par les banques, s’écriaient : ‘Mais le gouvernement ne peut pas créer de l’argent comme ça ! ça va faire de l’inflation !’ Et d’autres, tout en admettant la nécessité de la création d’argent sans dette, ne voyaient pas la nécessité du dividende ou de l’escompte compensé. En fait, toutes ces objections tombent d’elles-mêmes après une étude un peu sérieuse du Crédit Social.

Il faut un dividende

Le Crédit Social établirait une finance au service de la personne humaine. Il ne financerait pas seulement la production de biens qui répondent aux besoins, mais aussi la distribution de ces biens pour qu’ils atteignent les besoins. Il ne suffit pas de produire, il faut s’assurer que les biens atteignent les besoins, que les produits atteignent les consommateurs, autrement, on produit pour rien. Le but de la production est la consommation. C’est ce qu’avait compris Owen, lorsqu’il déclarait ce qui suit :

‘En 1932, la Réserve Fédérale combattit vigoureusement le bill Goldsborough, qui représentait la volonté d’une écrasante majorité de la Chambre des députés… Il y a beaucoup de mérites, selon mon opinion, dans le principe de distribuer autant que possible le nouvel argent créé au bas de l’échelle (directement aux consommateurs), tel qu’envisagé par le bill de M. Goldsborough et de M. Binderup, parce que de cette manière le pouvoir d’achat est produit dès le début, et sans pouvoir d’achat dès le début vous ne pouvez avoir de production maximum, parce qu’il est inutile de produire si vous ne pouvez pas vendre.’

Le dividende du Crédit Social est basé sur les deux plus grands facteurs de la production moderne : l’héritage des richesses naturelles et des inventions des générations précédentes, qui sont tous deux des dons gratuits de Dieu à tous les êtres humains sans exception. Loin d’être un encouragement la paresse, le dividende permettrait aux gens de se consacrer à des activités de leurs choix, pour lesquelles ils sont le plus qualifiés.

Manque de pouvoir d’achat

Il existe aussi un argument technique en faveur du dividende : l’écart entre le pouvoir d’achat et les prix, qui fut expliqué par l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas (l’inventeur du Crédit Social) sous la forme du ‘théorème A + B’ :

Les économistes prétendent que la production finance automatiquement la con-sommation, ou en d’autres mots, que les salaires distribués aux consommateurs suffisent à acheter tous les produits mis en vente. Mais les faits prouvent justement le contraire : pour pouvoir rester en affaires, le producteur doit inclure tous ses coûts de production dans son prix. Les salaires distribués à ses employés (que Douglas appelle paiements A) ne sont qu’une partie du coût de production d’un produit. Le producteur a aussi d’autres coûts de production (paiements B), qui ne sont pas distribués en salaires : les paiements pour les matériaux, les taxes, les charges bancaires, les frais pour dépréciation (le remplacement des machines qui s’usent ou se brisent), etc.

Le prix de vente du produit doit inclure tous les coûts : les salaires (A) et les autres paiements (B). Le prix de vente du produit sera donc A + B. Alors, il est évident que les salaires (A) ne peuvent acheter la somme de tous les coûts (A + B). Il y a donc un manque chronique de pouvoir d’achat dans le système actuel : Pour n’importe quelle période donnée, la somme des prix créés sera toujours plus grosse que la somme de pouvoir d’achat distribué. Il faut donc une finance directe à la consommation, en dehors des salaires. Puisque les salaires sont inclus dans les prix, une hausse de salaires ne règlerait rien, entraînant automatiquement une hausse des prix. Il faut un revenu supplémentaire au moins égal à B. Les créditistes appellent ce revenu un ‘dividende’.

Puisque le dividende n’a pas encore été appliqué dans le système actuel, il devrait y avoir, théoriquement, une montagne de produits invendus. Si le système actuel continue tant bien que mal, et qu’une certaine quantité de produits se vendent malgré tout, c’est qu’on a, à la place, une montagne de dettes !

L’escompte compensé

Il existe deux manières pour faire correspondre le total des prix au total du pouvoir d’achat entre les mains des consommateurs : soit abaisser les prix, ou soit augmenter le pouvoir d’achat. Le Crédit Social ferait les deux, sans nuire à personne.

Avec le système actuel, il est impossible d’abaisser les prix sans nuire au producteur, et impossible d’augmenter le pouvoir d’achat sans augmenter les prix. L’argent additionnel doit donc venir autrement que par les salaires : c’est le dividende du Crédit Social. Et le mécanisme pour abaisser les prix est appelé ‘escompte compensé’ – un escompte sur les prix de tous les produits mis en vente, et cet escompte serait compensé, remboursé au marchand par l’Office National de Crédit. Cet escompte empêcherait toute possibilité d’inflation : en effet, la meilleure manière d’empêcher les prix de monter, c’est de les faire baisser.

L’inflation ça veut aussi dire trop d’argent par rapport aux produits. Or, avec le Crédit Social, il n’y aurait aucun danger d’inflation, puisqu’il y aurait toujours, en tout temps, autant d’argent que de produits : un équilibre constant entre le pouvoir d’achat et les prix : l’argent nouveau serait émis au rythme de la production, et retiré de la circulation au rythme de la consommation.

Tout ceci est expliqué forcément très brièvement, mais notre but est de montrer que le Crédit Social n’est pas une utopie, mais un système scientifique basé sur des faits, et qui peut être appliqué immédiatement dans n’importe quel pays. Le Crédit Social ne vise rien d’autre que de ‘rendre financièrement possible ce qui est physiquement possible.’ Nous encourageons nos lecteurs à se mettre à l’étude du Crédit Social, et surtout, à le faire connaître aux autres, en demandant aux autres de s’abonner au journal Vers Demain.

(Les détails sur les aspects techniques du Crédit Social sont disponibles dans le livre de Louis Even, ‘Sous le Signe de l’Abondance’, et dans les deux brochures ‘Une finance saine et efficace’ et ‘Qu’est-ce que le vrai Crédit Social ?’.)

Thomas Edison et Henry Ford

Terminons cet article avec les citations de deux grands citoyens américains, Thomas Edison et Henry Ford :

Edison : ‘A travers notre histoire, quelques-uns des plus grands Américains ont chercher à casser l’empreinte hamiltonienne (l’argent-dette d’Alexander Hamilton) sur notre politique monétaire, dans le but d’y substituer une monnaie stable en fonction des besoins physiques de la nation. Un manque de compréhension dans le public et chez les autorités, combiné au pouvoir des intérêts bancaires qui ont machiné des intérêts personnels dans la présente situation chaotique, ont jusqu’ici contrecar
ré tout effort.

‘Ne les laissez pas vous embarrasser avec le cri de `monnaie de papier’. Le danger du papier-monnaie est précisément le danger de l’or – si vous en avez trop, ce n’est pas bon. Il n’y a qu’une règle pour l’argent et c’est d’en avoir assez pour mener tout le commerce légitime qui attend d’être fait…

‘Si les Etats-Unis adoptent cette politique d’augmenter leur richesse nationale sans rien payer au collecteur d’intérêts – car toute dette nationale est faite d’intérêts à payer – alors vous verrez une ère de progrès et de prospérité dans ce pays qui n’aurait jamais pu arriver autrement.’ Et un appel d’Henry Ford :

‘La jeunesse qui pourra résoudre la question monétaire fera plus pour le monde que toutes les armées de l’histoire.’

Jeunes, affamés de vérité et de justice, avez-vous compris ? Joignez les rangs des apôtres du journal Vers Demain, pour le salut de votre pays et de tous vos concitoyens. Les Pèlerins de saint Michel ont besoin de vous, ils vous attendent !

La fin du travail

Malgré les politiciens qui promettent, élection après élection, de créer plus d’emplois, de plus en plus de gens réalisent qu’il y aura de moins en moins d’emplois disponibles, tout cela à cause de l’automation.

En 1850, alors que les manufactures venaient à peine d’apparaître, au tout début de la Révolution industrielle, l’homme faisait 20% du travail, l’animal 50%, et la machine 30%. En 1900, l’homme accomplissait seulement 15% du travail, l’animal 30%, et la machine 55%. En 1950, l’homme ne faisait que 6% du travail, et les machines accomplissaient le reste – 94%.

Et nous n’avons encore rien vu, puisque nous entrons maintenant dans l’ère de l’ordinateur. Une ‘troisième révolution industrielle’ a commencé avec l’apparition des transistors et de la puce de silicone, ou microprocesseur (qui peut effectuer jusqu’à un million d’opérations à la seconde). ‘Cette puce peut être programmée de manière à retenir de nouvelles informations et s’ajuster, et ainsi remplacer les travailleurs sur les lignes d’assemblage… De telles usines entièrement automatisées existent déjà, comme l’usine de moteurs de la compagnie Fiat en Italie, qui est contrôlée par une vingtaine de robots, et l’usine d’automobiles de la compagnie Nissan à Zama, au Japon, qui produit 1,300 automobiles par jour avec l’aide de seulement 67 personnes – ce qui représente plus de 13 autos par jour par travailleur.’ (Eric de Maré, ‘A Matter of Life or Debt’, p. 17-18.)

En 1850, 75% de la population américaine travaillait sur des fermes pour fournir la nourriture pour eux et les autres 25% de la population ; aujourd’hui, 3% de la main-d’oeuvre, malgré toutes les restrictions artificielles imposées à la production agricole (quotas, etc.), suffit à nourrir les autres 97% de la population américaine, et une grande partie du reste du monde en plus. L’automation va réduire ce pourcentage davantage.

L’auteur américain Jeremy Rifkin a écrit récemment un livre intitulé ‘The End of Work’ (‘La fin du travail’, un best-seller qui a été traduit dans neuf langues), dans lequel il explique ce que les créditistes répètent depuis plus de 70 ans : à cause du progrès, les machines remplaceront de plus en plus les travailleurs, et il y aura de moins en moins d’emplois disponibles.

Dans son livre, Rifkin cite une étude suisse selon laquelle ‘d’ici 30 ans, moins de 2% de la main-d’oeuvre suffira à produire la totalité des biens dont le monde a besoin.’ Rifkin affirme que trois travailleurs sur quatre – des commis jusqu’aux chirurgiens – seront éventuellement replacés par des machines guidées par ordinateurs.

Les machines seront-elles une malédiction ou un bienfait pour l’homme ? Si le règlement qui limite la distribution d’un revenu à ceux qui sont employés n’est pas changé, la société se dirige tout droit vers le chaos. Il serait tout simplement absurde et ridicule de taxer 2% des travailleurs pour faire vivre 98% de chômeurs ! Il faut absolument une source de revenu non liée à l’emploi. Il n’y a pas à sortir de là, il faut un dividende.

Alain Pilote

Post Scriptum :
Quand et quel politique aura l’intelligence et le courage de récupérer la création de la monnaie par le pouvoir public. Pour que nous ayons enfin une monnaie d’échange ‘suffisante et gratuite’ libérée de l’intérêt et de l’inflation en lieu et place de l’argent dette ‘rare et cher’ créer ‘ex nihilo’ par les banques privées, à leur profit exclusif et abusif. Maintenant que l’argent est essentiellement ‘virtuel’ celà devrait être possible car il ne manque plus que la décision politique.

Convivialement

Jamy