On connait depuis longtemps l’affection des chefs de cuisine pour leurs jardins potagers ou aromatiques, certains profitent de la nature pour en faire leur jardin comme par exemple Michel Bras sur son Aubrac natal, Marc Veyrat dans ses montagnes de Manigod, Régis Marcon sur les hauts plateaux de haute Loire, ou Alain Passard à Fillé-Sur-Sarthe et son jardin paysan où poussent de merveilleux légumes et fruits ( ci-dessus en photos où il rêve d’un lit magique au milieu de son potager).
Les jardins potagers cultivés à la main, sans aucun produit chimique qui voient éclore fleurs comestibles, des plantes aromatiques, des légumes oubliés ou rares, des fruits biologiques, sont devenus très tendance dans l’univers des chefs gastronomes, un des premier le jardin de Michel Guérard à Eugénie les bains, plus récemment celui de la Chastagnette en Camargue où du Mirazur à Menton…. Une tendance qui se confirme même à l’étranger où de nombreux chefs ont leurs potagers, à Marrakech par exemple allez visiter le jardin potager de la Mamounia initié par Roger Maelstaf, ou celui de l’hôtel Touessrok à l’île Maurice, même Michèle Obama ( épouse d’un Chef … d’état ) s’y est mis à la Maison Blanche à Washington.
A Paris ou à NY, des potagers fleurissent sur les toits de Paris. Une solution pour mettre en place ses propres cultures en ville et mettre en place des circuits courts de production : installer son jardin sur le toit. Cette solution de créer des potagers durables dans le temps et écologiques au coeur des villes attire de plus en plus d’adeptes, qu’ils soient chefs, ou simplement amateurs de jardinage, les toits de Paris deviendront ils des jardins ?.
Le terreau pose des problèmes de poids au dessus des bâtiments, il est aussi peu écologique, alors une équipe de chercheurs a installé sur les toits d’AgroParisTech des carrés de végétation remplis de divers mélanges et dans lesquels ils ont planté des tomates et des salades. Le premier qui sert de test contient du terreau classique, un autre reprend la technique de culture « en lasagnes », c’est-à-dire sur des couches superposées de bois et de compost, un autre reprend la même composition mais avec un apport de vers de terre, un quatrième comporte en plus du marc de café avec du mycélium de pleurotes, enfin, dans un cinquième, bois et compost sont mélangés.
Pourra t’on un jour produire local et par exemple cultiver des variétés de tomates de bien meilleure qualité gustative mais qui supportent mal le transport ? la question est posée… mais l’idée fait son chemin.
New York, ville pionnière
New York est peut-être la ville au monde où le concept des jardins sur les toits est le plus avancé. Il y a déjà des années que les toits de la Grosse Pomme se sont peu à peu couverts de verdure. Un mouvement qui semble s’accélérer depuis quelques mois. Ces espaces végétalisés permettent aux New-Yorkais de se reposer. Mais, désormais, de plus en plus d’expériences d’agriculture urbaine s’y développent. A tel point que certains rêvent qu’un jour, les jardins de New York pourraient produire suffisamment pour alimenter la population de la ville…
Alex MacLean, un photographe américain, a publié un livre de photos aériennes, consacré à ces jardins new-yorkais. Si le mouvement est également en marche à Paris, où l’on compte déjà une soixantaine de jardins urbains en altitude, d’autres initiatives existent dans d’autres pays étrangers tels que la Grande-Bretagne ou la Suisse.
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